Ouvrir la porte à des pratiques euthanasiques? Pas aussi simple que les Rapports de la Société royale, du Barreau du Québec et de la Commission spéciale sur le mourir dans la dignité le laissent croire

Auteurs-es

  • Jocelyne Saint-Arnaud Programmes de bioéthique, Département de médecine sociale et préventive, Université de Montréal, Montréal, Canada

Mots-clés :

euthanasie, Pays-Bas, dérives, soins palliatifs, projet de loi québécois

Langue(s) :

Français

Résumé

La Société royale du Canada, le Barreau du Québec et la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité se sont prononcés en faveur d’une ouverture à des pratiques d’euthanasie volontaire. Un projet de loi est à l’étude actuellement au Québec. Il vise à faire reconnaître l’euthanasie volontaire en tant que soin de fin de vie et à définir des balises qui feront en sorte que les médecins qui les suivront seront exempts de poursuites judiciaires. L’argument central apporté se fonde sur le respect de l’autonomie de la personne. Dans cet article, nous soutenons que d’autres valeurs, telles que la poursuite du bien commun, doivent être tenues en compte dans une telle démarche. Nous examinons l’expérience des PaysBas pour montrer que des dérives sont possibles et que la loi ne rend pas les pratiques plus transparentes. De plus, la prudence exige que des soins palliatifs de qualité soient accessibles à tous, avant de légiférer sur des balises encadrant des pratiques d’euthanasie.

Téléchargements

Publié

2013-06-15

Numéro

Rubrique

Articles