Les recherches-action ou collaboratives sont-elles plus éthiques? Réflexions d’une ethnologue en milieu autochtone canadien

Auteurs-es

  • Marie-Pierre Bousquet Programme en études autochtones, Département d’anthropologie, Université de Montréal, Montréal, Canada

DOI :

https://doi.org/10.7202/1066460ar

Mots-clés :

recherches-action, recherches collaboratives, éthique, autochtones, ethnologie, Canada, disciplines non normatives

Langue(s) :

Français

Résumé

Au Canada, depuis le début des années 2000, les recherches-action et collaboratives sont devenues de plus en plus populaires dans les sciences sociales. Dans ces recherches, les connaissances sont produites non pas seulement par les chercheurs spécialisés, mais avec les acteurs de terrain. Elles sont souvent présentées comme la panacée en matière d’éthique vis-à-vis des populations locales, surtout quand celles-ci sont en situation de marginalisation. Ces recherches sont en effet vues comme une voie d’empowerment possible. J’examine ici la façon dont ces types de recherches, appliquées à des disciplines non normatives comme la mienne, peuvent en changer le visage, à partir de mon expérience d’anthropologue en milieu amérindien au Québec. Sont-elles vraiment plus éthiques que les recherches fondamentales? Je montre les questionnements soulevés par ces modèles, qui peuvent changer les façons de pratiquer mon métier, en prêtant une attention particulière à l’engagement du chercheur, à la validité et la solidité des méthodologies et des épistémologies, ainsi qu’aux degrés de participation des informateurs, tout cela dans le cadre des règles éthiques formulées par les conseils subventionnaires canadiens et par les Autochtones eux-mêmes.

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Publié

2019-11-27

Comment citer

[1]
Bousquet M-P. Les recherches-action ou collaboratives sont-elles plus éthiques? Réflexions d’une ethnologue en milieu autochtone canadien. Can. J. Bioeth 2019;2:26-33. https://doi.org/10.7202/1066460ar.