Le suivi en première ligne sur une base volontaire : effets sur la patientèle en gérontopsychiatrie
DOI :
https://doi.org/10.7202/1073545arMots-clés :
gérontopsychiatrie, autonégligence, ainés, soins de première ligne, consentement, refus de soins, autonomie, protectionLangue(s) :
FrançaisRésumé
Au cours des dernières décennies, l’autonomie est devenue une valeur phare dans nos sociétés, consacrant la volonté des patients comme prémisse à l’accès aux soins et services en première ligne. Ainsi, dans le cas de patients refusant l’aide à domicile, la volonté de participer à une évaluation a souvent préséance aux besoins identifiés par les intervenants, aussi prégnants soient-ils. Pour la patientèle gérontopsychiatrique, cette position organisationnelle peut mener à plusieurs écueils, voire même à des situations risquées ou dangereuses. En effet, le refus de soins et services chez les ainés, fréquemment associé à des comportements d’autonégligence, peut évoluer jusqu’à une détérioration clinique, à l’hospitalisation ou même à la mort. Il est donc essentiel de s’intéresser aux motivations de ces choix faits par les ainés et d’adapter l’approche des intervenants face à ces situations. Le consentement aux soins est une démarche dialogique qui doit inclure l’explication des risques en cas de refus; aussi l’accès aux soins ne doit pas être limité à la moindre opposition sans engager une réflexion supplémentaire. Cet article décrit pourquoi des solutions concrètes doivent être activement recherchées pour nuancer la compréhension et l’application des valeurs d’autonomie et de protection auprès des ainés dans une prestation saine de soins et services, encore plus auprès de la patientèle vulnérable des patients vieillissants et souffrant de symptômes psychiques.
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© Jessika Roy-Desruisseaux 2020
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