Objection de conscience et aide médicale à mourir : une étude qualitative auprès de médecins québécois
DOI :
https://doi.org/10.7202/1065691arMots-clés :
aide médicale à mourir, euthanasie, objection de conscience, éthique médicale, identité professionnelle, croyances religieuses et séculièresLangue(s) :
FrançaisRésumé
Les patients québécois peuvent légalement obtenir une aide médicale à mourir s’ils sont aptes à donner un consentement éclairé, atteints d’une maladie grave et incurable, en fin de vie et ont des souffrances qu’ils jugent intolérables. Depuis l’arrêt Carter (2015) de la Cour Suprême du Canada, l’accès, sous certaines conditions, à l’AMM est même devenu un droit constitutionnel. Les médecins québécois sont ainsi maintenant susceptibles de recevoir des demandes d’AMM de leurs patients. Les lois québécoise et canadienne reconnaissent aux médecins un droit à l’objection de conscience, mais le droit est contesté tant dans les écrits en éthique médicale que dans le débat public. L’article présente les résultats d’une étude qualitative menée auprès de vingt médecins québécois qui n’ont pas intégré l’AMM à leur pratique médicale en raison de leur opposition ou ambivalence à l’égard de l’AMM. Les entrevues visaient à explorer les raisons – religieuses et séculières – expliquant l’opposition ou l’ambivalence par rapport à l’AMM. Les raisons séculières exprimées par les participants ont ensuite été regroupées en quatre catégories et analysées. Les quatre catégories sont : 1) Finalités de la médecine et identité professionnelle, 2) Philosophie de la médecine palliative et allocation des ressources en soins palliatifs, 3) Paternalisme bienveillant, « bonne mort » et intérêts du soi futur, 4) Risque de la pente glissante et protection des personnes vulnérables.
Téléchargements
Comment citer
Numéro
Rubrique
Licence
© Isabelle Dumont, Jocelyn Maclure 2019
Cette œuvre est sous licence Creative Commons Attribution 4.0 International.
La Revue canadienne de bioéthique applique la Creative Commons Attribution 4.0 International License à toutes ses publications. Les auteurs conserveront leur droit d'auteur sur leur publication et ils pourront, par exemple, réutiliser leur publication, mettre un lien sur leur page d'accueil ou site web institutionnel, ou déposer un fichier PDF dans un dépôt public. Toutefois, les auteurs permettent à quiconque de télécharger, réutiliser, réimprimer, modifier, distribuer, ou copier leur publication, tant que les auteurs originaux et les sources sont cités.