La recherche translationnelle et la science de l’implantation : des outils pour les bioéthiciens pour étudier les enjeux éthiques de nouvelles technologies

Auteurs-es

  • Tierry Morel-Laforce Programmes de bioéthique, Département de médecine sociale et préventive, École de santé publique de l’Université de Montréal, Montréal, Québec, Canada https://orcid.org/0000-0002-9855-1710
  • Vardit Ravitsky Programmes de bioéthique, Département de médecine sociale et préventive, École de santé publique de l’Université de Montréal, Montréal, Québec, Canada https://orcid.org/0000-0002-7080-8801
  • Anne-Marie Laberge Service de génétique médicale, Département de pédiatrie, Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine et Université de Montréal, Montréal, Québec, Canada https://orcid.org/0000-0003-1213-8288

DOI :

https://doi.org/10.7202/1089788ar

Mots-clés :

Dépistage prénatal, recherche translationnelle, science de l’implantation, bioéthique, dépistage prénatal non invasif

Langue(s) :

Français

Résumé

L’implantation d’une nouvelle technologie est une étape de la translation d’une découverte vers une application clinique. De nombreux modèles ont été proposés pour étudier une telle translation ; celui de Goering, Holland et Kelley met de l’avant des priorités qui résonnent avec la bioéthique. Nous proposons l’application d’un outil issu des sciences de l’implantation, le Consolidated Framework for Implementation Research (CFIR), pour identifier les enjeux éthiques d’une nouvelle technologie. Cet outil est conçu pour identifier les barrières et facilitateurs de l’implantation d’une technologie, et par le fait même s’inscrit dans le modèle de la recherche translationnelle. Nous prenons en exemple le test génomique prénatal non invasif (TGPNI). Ce test est offert dans certaines provinces du Canada en deuxième intention pour les personnes enceintes ayant une haute probabilité d’avoir un fœtus avec une aneuploïdie. Des innovations potentielles du TGPNI sont de l’offrir comme test de première intention et d’étendre le nombre de conditions génétiques dépistées. Nous proposons donc d’utiliser le CFIR pour identifier les enjeux éthiques qui découlent des barrières et facilitateurs de ces innovations du TGPNI. En identifiant les barrières et facilitateurs de l’implantation d’une technologie, cet outil permet aux bioéthiciens de recourir à un outil éprouvé d’une autre discipline pour étudier des enjeux éthiques. Les bioéthiciens peuvent alors se tourner vers leurs outils traditionnels pour identifier les enjeux éthiques que soulèvent ces éléments. Notre proposition est un exemple parmi d’autres possibles de ce que cette approche peut accomplir : identifier d’une manière innovatrice des enjeux éthiques d’une nouvelle technologie.

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Publié

2022-06-13

Comment citer

[1]
Morel-Laforce T, Ravitsky V, Laberge A-M. La recherche translationnelle et la science de l’implantation : des outils pour les bioéthiciens pour étudier les enjeux éthiques de nouvelles technologies. Can. J. Bioeth 2022;5:88-99. https://doi.org/10.7202/1089788ar.