L’accès aux soins palliatifs, équitable pour tous? Le cas des personnes en fin de vie vivant l’itinérance
DOI :
https://doi.org/10.7202/1094695arMots-clés :
soins palliatifs, itinérance, équité, accessibilité aux soins, fin de vie, précarité socialeLangue(s) :
FrançaisRésumé
Tout être humain sera exposé un jour à un certain degré de souffrance. Une tranche de la population, les personnes vivant l’itinérance, sera cependant beaucoup plus susceptible de côtoyer la mort, la maladie et les deuils. En effet, au Québec, elles sont quatre fois plus à risque de développer un cancer et leur espérance de vie se situe entre 42 et 52 ans. Devant la mortalité et la morbidité élevées rencontrées dans la population itinérante est soulevée cette question : est-ce que ces individus ont un accès équitable aux ressources en soins palliatifs? L’arrivée de la Loi 2 en 2015 a permis d’encadrer les soins de fin de vie au Québec. Au cœur de cette loi se trouve le droit des malades en fin de vie d’avoir accès à des soins palliatifs pour prévenir et apaiser leurs souffrances. Or, plusieurs enjeux viennent influencer l’accessibilité aux soins palliatifs pour la population itinérante, notamment des facteurs individuels tels que la maladie mentale et la dépendance aux substances, compliquant la recherche de soins. La méfiance des individus ayant vécu de multiples expériences traumatiques ajoute une barrière supplémentaire. De plus, trop occupées à survivre, ces personnes naviguent difficilement dans le système de santé. Des facteurs structuraux, tels l’absence de logements abordables ou les répercussions d’un système en silos moins adapté aux situations sociales complexes contribuent au manque d’accessibilité. Les préjugés sont très répandus, participant à l’exclusion symbolique et institutionnelle de cette population. L’objectif de cet article sera donc d’approfondir notre compréhension des enjeux d’accès aux soins palliatifs pour la population en situation d’itinérance au Québec.
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© Marie-Hélène Marchand 2022
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