Institutional Conscientious Objection to Medical Assistance in Dying in Canada: A Critical Analysis of the Personnel-Based Arguments
DOI :
https://doi.org/10.7202/1101127arMots-clés :
objection de conscience institutionnelle, aide médicale à mourir, soins de santé financés par des fonds publics, liberté de conscience, personnel de santéLangue(s) :
AnglaisRésumé
Le débat fait rage sur la question de savoir si les gouvernements provinciaux et territoriaux du Canada doivent autoriser les établissements de santé à s’opposer en conscience à la fourniture d’une aide médicale à mourir (AMM). Il est probable que cette question se retrouvera bientôt devant les tribunaux à la suite de contestations de la part de patients, de cliniciens ou de groupes de défense des droits tels que Mourir dans la dignité Canada. Dans ce cas, l’une des questions clés pour les tribunaux sera de savoir si le fait d’autoriser l’objection de conscience institutionnelle (OCI) à l’AMM respecte (c’est-à-dire prend dûment en compte) les consciences des établissements de santé qui s’y opposent, considérés comme des entités unitaires. Toutefois, cette question a été étudiée en profondeur dans d’autres publications scientifiques. Une autre question clé n’a pas été suffisamment explorée. En particulier, le précédent établi par la décision de la Cour suprême du Canada dans l’affaire Loyola High School c. Québec (Procureur général) suggère que les tribunaux examineront si le fait d’autoriser l’OCI à l’AMM respecte les consciences du personnel des établissements de santé qui s’y opposent. Ma réponse à cette question est non, c’est-à-dire que le fait de permettre l’OCI à l’AMM témoigne d’un mépris excessif pour certaines consciences et d’une considération excessive pour d’autres. Pour justifier cette réponse, j’analyse les arguments qui soutiennent que l’autorisation d’OCI dans les soins de santé respecte les consciences du personnel des établissements de santé qui s’y opposent. Ma conclusion est qu’aucun de ces arguments fondés sur le personnel n’aboutit dans le cas de l’OCI à l’AMM au Canada. Certains échouent parce qu’ils se trompent sur la nature de la conscience et de la complicité. D’autres échouent parce qu’ils contredisent les positions des partisans des arguments sur l’objection de conscience des prestataires de soins de santé individuels. D’autres encore échouent parce qu’elles sont incohérentes sur le plan interne.
Téléchargements
Publié
Comment citer
Numéro
Rubrique
Licence
© Nicholas Abernethy 2023
Cette œuvre est sous licence Creative Commons Attribution 4.0 International.
La Revue canadienne de bioéthique applique la Creative Commons Attribution 4.0 International License à toutes ses publications. Les auteurs conserveront leur droit d'auteur sur leur publication et ils pourront, par exemple, réutiliser leur publication, mettre un lien sur leur page d'accueil ou site web institutionnel, ou déposer un fichier PDF dans un dépôt public. Toutefois, les auteurs permettent à quiconque de télécharger, réutiliser, réimprimer, modifier, distribuer, ou copier leur publication, tant que les auteurs originaux et les sources sont cités.