Éthique et collaboration avec les communautés autochtones : la pratique ethnographique et les angles morts de la bureaucratie de la recherche

Auteurs-es

DOI :

https://doi.org/10.7202/1108014ar

Mots-clés :

Autochtone, ethnographie, éthique, collaboration, Innu, terrain, entrevue

Langue(s) :

Français

Résumé

L’engouement pour la recherche en contexte autochtone a fait en sorte que des balises formelles ont été implantées pour encadrer la venue des chercheurs dans les communautés. Bien que bienvenue, cette implantation ne s’est pas faite sans une bureaucratisation accrue des relations de recherche. Il appert que de nombreuses communautés autochtones, dont les ressources sont limitées, ne sont pas bien outillées pour faire face aux impératifs administratifs préconisés par les protocoles en recherche autochtone. Partant d’expériences de recherche anthropologique de terrain en contexte innu, le présent article montre comment des relations de recherche respectueuses ont pu être implantées en dehors du cadre bureaucratique et administratif généralement préconisé par les protocoles de recherche. Le cœur de cette démarche se situe dans la participation radicale du chercheur à la vie sociale et plus particulièrement à la prise au sérieux des prémisses de socialité des personnes avec qui il travaille. L’erreur serait de penser que cette démarche de collaboration se situe dans l’informalité : elle se situe plutôt dans un cadre éminemment formel qui correspond aux critères et valeurs des collaborateurs autochtones du chercheur.

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Publié

2023-12-04

Comment citer

[1]
Duchesne Émile. Éthique et collaboration avec les communautés autochtones : la pratique ethnographique et les angles morts de la bureaucratie de la recherche. Can. J. Bioeth 2023;6:146-51. https://doi.org/10.7202/1108014ar.