Le délicat problème des restes humains en archéologie
DOI :
https://doi.org/10.7202/1066478arMots-clés :
muséologie, bioéthique, anthropologie médicale, ostéo-archéologie, restitutionLangue(s) :
FrançaisRésumé
Le problème qui nous intéresse est avant tout celui de la gestion biomédicale des restes humains en archéologie, ces artefacts anciens « pas comme les autres », ces « patients atypiques ». Dans l’article suivant, on va tenter de voir, avec un regard interdisciplinaire (anthropologique, philosophique et médical), comment il est possible de travailler sur les restes humains en archéologie, mais aussi comment gérer le stockage de ces derniers après étude. Car déjà, travailler sur l’archéologie est un problème politique (au sens grec du terme, c’est-à-dire qui implique littéralement la cité, et l’on pourrait faire référence directement aux travaux de Laurent Olivier sur la politique des fouilles archéologiques pendant le troisième Reich et la diffusion de l’idéologie nazie fondée sur des produits de fouilles et des études anthropologiques. Mais en outre, travailler sur des restes humains peut également poser des problèmes politiques, et nous en avons fait les frais dans notre équipe lorsque nous avons travaillé d’une part sur le masque mortuaire de Robespierre (la reconstitution du visage ayant créé un véritable esclandre du côté de l’extrême gauche française) mais aussi lorsque nous avons travaillé sur la tête de Henri IV (l’identification de celle-ci ayant ravivé considérablement la querelle clanique historique entre Orléans et Bourbon)… Travailler sur les restes humains est donc tout sauf anodin.
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© Philippe Charlier 2019
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