L’identité au cœur de l’intégration de l’aide médicale à mourir au sein de la pratique médicale : résultats d’une recherche qualitative sur l’expérience des médecins qui l’administrent

Auteurs-es

  • France Lacharité Université de Sherbrooke

DOI :

https://doi.org/10.7202/1098558ar

Mots-clés :

médecin, aide médicale à mourir, soins de fin de vie, identité narrative, valeurs, convictions

Langue(s) :

Français

Résumé

Contexte : Depuis 2015, les médecins sont les seuls professionnels de la santé qui ont le pouvoir légal d’administrer l’aide médicale à mourir (AMM) au Québec. Un nouveau contexte législatif amène des changements majeurs au sein de leur pratique de soins de fin de vie. Objectif : Explorer les facteurs de sens qui émergent de l’expérience vécue par les médecins administrant l’AMM afin de mettre en lumière ce qui les conduit à intégrer cette pratique dans leur continuum professionnel. Méthodologie : Des entretiens semi-dirigés ont été menés auprès de dix médecins ayant pratiqué minimalement une AMM sur l’ensemble du territoire du CIUSSS de l’Estrie. Analyse : Réalisé à partir de la théorisation ancrée de Pierre Paillé (1994), l’analyse a montré que l’AMM est une démarche humaine demandant du temps et des aptitudes sociales, où le savoir-être est primordial. Les résultats suggèrent que l’AMM est située aux frontières de l’identité personnelle et professionnelle du médecin. En somme, ce qui incite un médecin à participer au processus d’AMM est son identité narrative comprenant les valeurs et le sens qu’il donne à son parcours expérientiel. Conclusion : L’AMM est un soin ayant une portée existentielle et son processus est vécu différemment par chaque médecin ; il importe donc de respecter le sens et les valeurs de chaque médecin, qu’il intègre ou non l’AMM dans sa pratique médicale.

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Publié

2023-04-06

Comment citer

[1]
Lacharité F. L’identité au cœur de l’intégration de l’aide médicale à mourir au sein de la pratique médicale : résultats d’une recherche qualitative sur l’expérience des médecins qui l’administrent. Can. J. Bioeth 2023;6:56-69. https://doi.org/10.7202/1098558ar.