Questioning the Ethics of Assisted Dying for the Mentally Ill
DOI :
https://doi.org/10.7202/1108008arMots-clés :
aide médicale à mourir, AMM, éthique, euthanasie, suicide assisté, maladie mentale, CanadaLangue(s) :
AnglaisRésumé
Depuis que le Canada a légalisé l’aide médicale à mourir (AMM) en 2016, il est devenu l’un des régimes les plus permissifs au monde en matière d’euthanasie et de suicide assisté. Le nombre de décès a augmenté rapidement et les catégories d’admissibilité continuent de s’élargir. Le pays est sur le point, à partir de mars 2024, d’autoriser l’AMM pour les personnes dont la seule condition sous-jacente est la maladie mentale, ce qui a suscité un débat considérable. Les défenseurs de l’AMM pour les maladies mentales considèrent souvent qu’il s’agit d’une question d’égalité d’accès, mais cette extension implique des complexités considérables que l’on ne retrouve pas dans d’autres cas. Cet article examine l’AMM psychiatrique dans le contexte canadien, en s’attaquant directement aux arguments les plus pertinents des défenseurs de cette pratique. Il affirme qu’indépendamment de tout engagement préalable vis-à-vis de l’admissibilité de l’AMM en soi, il existe une nécessité éthique et juridique évidente de s’opposer à l’extension de l’AMM pour des raisons de maladie mentale si l’on suit les paramètres établis dans le cadre du régime canadien. Le document avance trois arguments : premièrement, les maladies mentales ne peuvent pas être considérées comme irrémédiables, comme l’exige la loi canadienne; deuxièmement, nous ne pouvons pas établir avec suffisamment de certitude qu’un patient atteint d’une maladie mentale a la capacité de prendre des décisions pour choisir l’AMM; et troisièmement, l’autorisation de l’AMM psychiatrique aura un impact dévastateur sur les soins et l’assistance aux malades mentaux.
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© Patrick Craine 2023
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